Notre façon de ressentir les choses à une forte influence sur notre état de santé. Non seulement les émotions motivent l’action (pensez bien sûr à la peur qui déclenche la fuite mais aussi à la frustration qui peut déclencher l’envie de grignoter !). C’est pourquoi, apprivoiser ses EMOTIONS, en prendre conscience et les traiter comme on le souhaite plutôt que leur laisser prendre le pouvoir, ou s’ancrer à long terme en nous est primordial. Notre éducation mais aussi les codes sociétaux (notamment en entreprise, mais aussi parfois en famille) nous apprennent plutôt à ignorer , refouler, cacher nos émotions. Comme une réponse émotionnelle apparait en 150 à 220 ms alors qu’une évaluation cognitive apparait en 300 à 450 ms, il est difficile d’attraper une émotion quand elle apparait tellement c’est furtif. Alors, c’est sûr qu’une grosse crise de colère est plus facile à identifier que de la tristesse, de la frustration, de la culpabilité, voir même une petite joie. L’apparition est fugace et on laisse filer ou s’ancre. S’il est formidable que plein de petites joies s’ancrent dans le corps, évidemment c’est très destructeur pour la santé quand il s’agit de plein de petites frustrations. La tristesse quant à elle adore s’enfouir au plus profond du corps, et la colère répétée créée de la chaleur/du feu excessif dans le corps. 2 choix possibles pour débusquer nos émotions nocives « répétitives », celles qui vont créer une empreinte dans le corps et engendrer la maladie : Apprendre à faire un micro arrêt quand l’émotion apparait, ou, apprendre à investiguer les ressentis ou douleurs dans le corps et remonter la piste pour comprendre quelle(s) émotion(s) est/sont à la source. Dans les 2 cas, il est URGENT d’apprendre à se reconnecter à soi ! Certes, les émotions nous épargnent souvent de longs raisonnements et nous prédisposent à agir mais il est primordial qu’elles ne prennent pas le pouvoir en permanence et qu’à certains moments de nos vies elles soient évaluées en leur opposant une distance critique. Au fil des années, la façon dont nous traitons nos émotions va façonner notre ETAT D’ESPRIT : cette façon dont spontanément on appréhende ce qui nous arrive dans la vie, cette prédisposition de l’esprit à voir la vie avec un certain prisme ou filtre. Personne n’y échappe, nous avons tous une partie de notre esprit qui est conditionné, qui va nous faire adopter une réponse immédiate. L’Ayurveda, médecine traditionnelle vieille de 5000 ans, expliquait déjà que l’esprit est composé d’une partie conditionnée, de l’esprit subconscient, de l’intellect et de l’ego et qu’il est important de faire fonctionner notre intellect afin de prendre du recul sur les décisions que nous ferait prendre notre esprit conditionné (culture, éducation, environnement…) qui lui, est à la source des problèmes (maladie).
Il est certain que nous sommes tous conditionnés d’une façon différente mais ce qui fait la différence c’est la façon dont nous nous servons de notre intellect, expliquant peut-être pourquoi un même événement génère sans doute la même émotion sur tous les individus mais pas de la même intensité ou n’est pas traité de la même façon par l’esprit. Prendre du recul, se repositionner, se questionner sur nos « réflexes » mentaux (biais cognitifs) peut-être une démarche intéressante.
L’ENVIRONNEMENT va bien sûr nous conditionner mais va aussi créer continuellement des déséquilibres dans notre constitution (corps et esprit) : où je vis, avec qui et ce que je fais ; le bruit, le climat, l’agitation ou le calme ambiant, les odeurs, mes activités ou celles des autres ; il y a un tas d’éléments à prendre en compte et à ressentir. Se rendre compte que notre environnement peut nous rendre malade et oser en changer ! Si l’on n’a pas le choix, que l’on doit subir un climat difficile, une ambiance tendue, de l’agitation ambiante , on peut toujours EQUILIBRER et REHARMONISER en choisissant certaines activités ou par la NOURRITURE (qui ont les qualités contraires au déséquilibre créé). C’est un des sages enseignements de l’Ayurveda.
Que ton ALIMENT soit ta meilleure médecine » : cet aphorisme d’Hippocrate est bien connu mais encore faut-il connaitre quel aliment est bon pour soi-même. J’entends souvent « je mange sain » : l’effort et l’attention portés sont louables. Mais quand on comprend que la nourriture peut contrebalancer soit des émotions (le petit carré de chocolat pour se consoler) soit un environnement néfaste (mettre un casque quand c’est trop bruyant), on s’aperçoit qu’il s’agit de choisir la nourriture qui nous convient juste à nous dans notre situation présente. La bonne assiette pour nous sera celle qui va nourrir nos tissus en profondeur sur la durée, peut-être apaiser notre mental, ou nous donner l’énergie nécessaire sans nous alourdir, ou réchauffer ou rafraichir ou lubrifier notre corps. Pour constituer la bonne assiette chaque jour, il est nécessaire de prendre en compte l’état de notre esprit, de notre corps et comprendre ce que la nourriture doit nous apporter pour nous rééquilibrer.
Tout est question d’équilibre, d’harmonie et d’un peu de logique 😊